Fin de vie réfléchie

Fausse certitude #27

Il n’est pas nécessaire de légiférer sur la question de l’aide médicale à mourir.

Certains opposants affirment que les cas où les soins palliatifs n’arrivent pas à pallier aux souffrances sont rares et il ne faut pas légiférer pour des exceptions. Cette attitude oublie que les souffrances qui résistent aux traitements sont des souffrances atroces. L’avis qu’il ne faille pas permettre l’aide active à mourir pour des exceptions revient à dire que des personnes subissant des souffrances réfractaires n’ont qu’à continuer à souffrir. Jugement pour le moins cruel.

D’autres prétendent que légiférer est inutile parce que dans la pratique, les médecins, abrègent fréquemment les souffrances de leurs patients, au cas par cas, en accord avec eux et celui de la famille. Mais on occulte alors le fait que d’un point de vue juridique les médecins risquent des poursuites et des condamnations. Même quand la décision est collective, il suffit qu’une seule personne porte plainte pour que le médecin soit poursuivi en justice.

Plus de 1000 praticiens ont signé une pétition en 2020 dans laquelle ils déclarent « avoir, au cours de leur vie professionnelle, accompagné des patients en fin de vie pour les aider à partir dignement sans souffrance, parfois au prix d’entorses aux règlements en cours ».[1]


[1] Source : http://medecine-intersyndicale.fr/petition/