Fin de vie réfléchie

Fausse certitude #26

Dans le droit français la volonté du patient prévaut lorsqu’il s’agit de décisions concernant sa santé.

Cela est vrai dans la mesure où un malade peut refuser tout traitement médical, et quand la conséquence à la longue est que son pronostic vital est engagé à court terme, il peut demander une sédation profonde et continue jusqu’à son décès. Une telle approche entraîne évidement énormément de souffrance.

Par contre, sa volonté ne sera pas entendue s’il demande l’euthanasie ou le suicide assisté puisque, selon la loi actuelle, le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre.[1]

Il est absurde, voire contradictoire, que la loi française permette à une personne d’abréger sa vie en refusant des soins mais pas d’être aidée pour mourir vite et sans souffrance.


[1] L’article L.122-1 du code pénal et l’article 4127-38 du code de la santé publique stipulant que « Le médecin(…) n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort ».