Certains disent qu’une motivation pour l’euthanasie et le suicide assisté, serait de réduire les besoins de financement des soins palliatifs.
Cette objection n’est pas réaliste pour deux raisons.
Premièrement, un très faible pourcentage de personnes en fin de vie choisirait l’aide médicalisée à mourir si elle était autorisée en France. Ici, je m’appuie sur le fait, qu’après 20 ans de pratique, les euthanasies représentent seulement 2,4% des décès en Belgique, et 4% des décès au Pays Bas. L’impact sur les coûts de soins palliatifs serait donc certainement très faible en France.
Ensuite, le manque de soins palliatifs en France est énorme, il est estimé que les deux tiers des patients qui devraient pouvoir en bénéficier n’y ont pas accès. La pression pour augmenter les capacités resterait donc très fort, et ne diminuerait certainement pas avec le vieillissement démographique.
Pour conclure, l’expérience Belge montre clairement que le développement des soins palliatifs et la possibilité de choisir l’euthanasie peuvent aller ensemble, car les soins palliatifs y sont plus développés qu’en France. En outre, une étude a révélé qu’en Flandres environ 70% des personnes qui ont choisi l’euthanasie ont bénéficié de soins palliatifs.
*Lien vers l’étude en Flandre :
https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/fin-de-vie/euthanasie-et-suicide-assiste/belgique-l-euthanasie-comme-soin-palliatif-1288.html#:~:text=Les%20chercheurs%20du%20Zorg%20rond,m%C3%A9decin%20ne%20provoque%20leur%20mort